Procès verbal de l’élection du premier maire de La Foye-Monjault


























Le 31 janvier 1790 
Procès verbal de l’assemblée des citoyens actifs de la paroisse de la Foye-Monjault, et de la formation de la nouvelle municipalité, conformément aux lettres patentes du Roi Louis XVI, sur un décret de l’Assemblée nationale, données à Paris au de mois de décembre 1789. 
Aujourd’hui, trente-et-unième jour de janvier de l’année 1790, après qu’une nouvelle convocation ait été faite par les officiers composant la municipalité actuelle de la paroisse de la Foye-Monjault, du général des habitants du dit-lieu, à l’effet de procéder à la nomination des différents membres qui doivent, à l’avenir, composer la municipalité de cette communauté et conseil général de la commune ; conformément au décret de l’Assemblée nationale du quatorze décembre dernier, instructions à ce sujet et aux lettres patentes du Roi, données à Paris en le courant dudit mois de décembre dernier, ont été réunis par lesdits officiers municipaux en l’église de cette paroisse tous les citoyens actifs qui la composent, et là le sieur VIEN, membre de ladite municipalité, chargé par elle d’expliquer le motif de la convocation générale et s’en étant acquitté, à de suite lu à haute et intelligible voix de nouveau, l’ayant déjà fait à la porte de l’église, issu de l’office divin, les décrets de l’Assemblée nationale les 26, 29 et 30 décembre dernier et dans le présent mois rendu ; concernant le délais accordé de deux mois pour la contribution patriotique, la convocation des assemblées pour composition des municipalités et diverses autres dispositions relatives auxdites municipalités, ont été nommés les trois plus anciens d’âge de cette paroisse, pour ouvrir et dépouiller les premiers scrutins, qui à la pluralité des voix, ont été les personnes de Louis GIRAUDEAU [1], Pierre GEOFFROY [2] et François BURGAUD
Ont de suite procédé à la nomination du président de l’assemblée, et du secrétaire, la réunion des suffrages a été en faveur du susdit sieur VIEN pour président, et du sieur JOUSSEAUME-BEAUPRÉ pour greffier secrétaire ; après quoi ont été nommé pour scrutateurs par scrutin de liste les dites personnes de Louis GIRAUDEAU, Pierre GÉOFFROY et François BURGAUD, qui se sont soussignés après avoir accepté leur commission. 
Premier que de ce faire, néanmoins, lesdits président et secrétaire ont prêté serment en présence de l’assemblée à haute et intelligible voix, de maintenir de tout leur pouvoir la Constitution du royaume, d’être fidèle à la nation, à la loi et au Roi, de choisir en leur âme et conscience les plus dignes de la confiance publique pour remplir toutes les charges et fonctions de la municipalité et conseil de la commune, et remplir avec zèle et courage eux-mêmes les fonctions civiles et politiques qui pourront leur être confiées ; puis chaque membre de l’assemblée a prêté le même serment entre les mains du président, et il a été procédé par un scrutin individuel à la nomination du  maire de la paroisse. 
Par le nombre des scrutins, il s’est trouvé que les citoyens actifs étaient réunis au nombre de 128 votants, dont 93 ont donné leur voix pour nommer maire la personne de Pierre BODIN, qui ayant réunis 27 voix en sus de la moitié, a été proclamé maire de cette paroisse, a déclaré accepter la commission, a promis de bien et fidèlement s’en acquitter, et a prêté le serment ci-dessus référé entre les mains du président et s’est soussigné. 
Ensuite, il a été procédé par scrutin de liste double à la nomination des cinq officiers municipaux qui doivent être nommés conjointement avec le maire ; le nombre des âmes de cette paroisse excédant le nombre de 500, après avoir compté les voix données aux différents membres de l’assemblée, il s’est trouvé que le sieur JOUSSEAUME-BEAUPRÉ [3] a réunis en sa faveur 59 voix, le sieur RONDEAU 58, FRANÇOIS 39, François CUIT 28 [4], et le sieur BASTARD DE CHATELLIER 27. En conséquence, ils ont promis de s’acquitter fidèlement de leurs commissions et les accepter volontiers, et ont prêté entre les mains du président de l’assemblée le serment sus référé et se sont soussignés. 
Finalement, il a été procédé par un scrutin de liste double également à la nomination de douze notables. Le premier qui a réuni le plus de suffrage a été la personne de Louis GIRAUDAU [1], le second de François BURGAUD, le troisième Pierre LAMARRE, le quatrième Jacques BARREAU, le cinquième François GÉOFFRIAU [6], le sixième Pierre GÉOFFROY [2], le septième Jean CHAIGNON [7], le huitième Pierre DELAGE [8], le neuvième André BOYER, le dixième François GUITTEAU [9], le onzième Jean GABORIAUD [10], le douzième Jean NOURRIGEON [11], lesquels ont accepté leur commission, ont promis de fidèlement s’en acquitter, ont fait entre les mains du président le serment requis et sus référé, et se sont soussignés à l’exception de GÉOFFRIAU, DELAGE, BARREAU, qui ont déclaré ne savoir signer.


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Notes
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[1] Peut-être ce Louis GIRAUDEAU 

[2] Peut-être ce Pierre GÉOFFROY

[3] -

[4] Peut-être ce 
François CUIT 

[5] -

[6] Peut-être ce 
François GÉOFFRIAU

[7] Peut-être ce Jean CHAIGNON

[8] Peut-être ce Pierre DELAGE 

[9] Peut-être ce François GUITTEAU 

[10] Peut-être ce Jean GABORIAUD

[11] Peut-être ce Jean NOURRIGEON, ce Jean ou celui-ci 


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