14 juillet 1790 : discours de Després


Procès verbal du 14 juillet 1790.

Procès verbal du 14 juillet 1790 rapportant le discours du curé DESPRÉS. Ce discours avec serment civique fut donné à l'occasion de la première fête de la Fédération, devant la population assemblée dans l'église, en présence de la garde nationale. 

[début de texte manquant] ... à leur invitation et prouver autant qu'il est, que nous nommés, animés du même zèle pour la chose publique et notre intérêt commun, en conformité de la publication qui a été faite dimanche dernier aux prônes de l'adresse desdits citoyens de Paris, à tous les Français, concernant la Confédération nationale, en conformité également de l'invitation par nous faite, tant à la commune de ce lieu qu'à la garde nationale, de se trouver réunies à cette heure-ci en l'église de ce lieu, pour prêter en commun et à l'heure de midi, fixée par la susdite adresse, le serment fédératif qui doit unir pour jamais tous les Français. 
Nous dis-je, étant arrivés devant la principale porte d'entrée de l'église de cette paroisse, avons invité de haute voix la commune et la garde nationale rassemblées, d'entrer et d'assister à la grand messe qui allait être célébrée en action de grâce, chacun ayant pris place, et la messe dite, il a été prononcé un discours par le procureur de la commune [André Augustin VIEN] interprétatif du motif de notre réunion cultuelle et convocation générale, et du sujet de joie qui, en cet heureux moment, anime, vivifie, et remplit tous les cœurs vraiment patriotes. Ce fait, l'auguste serment civique a été prononcé par tous les citoyens réunis à la face du Tout Puissant, et jurés dans son temple sur ses autels en ces termes : de maintenir de tout notre pouvoir la Constitution du royaume, d'être fidèle à la nation, à la loi et au roi, de lui être individuellement attaché, de remplir en toute occasion, en chaque circonstance, avec zèle et courage, les fonctions civiles et politiques qui pourraient vous être confiées, à soulager nos frères, et de verser pour eux et notre patrie la dernière goûte de notre sang. Et ce, à midi précis, après quoi ont été chanté les vers de Domine, salvum fac Regem, puis le cantique de l'église Te Deum, et de tout quoi, et la cérémonie faite, il a été dressé par nous dits officiers municipaux le présent procès verbal, clos en l'église cet après-midi, et inséré au long sur le registre de nos délibérations pour perpétuer la mémoire de ce grand jour, à la fin duquel chaque comparant sachant écrire s'est soussigné, et le curé a averti que ce soir il donnerait la bénédiction pour demander à Dieu le maintien de la Constitution, le Salut de l'État, et la conservation de la personne sacrée du Roi, après laquelle sera fait par la commune à notre diligence un feu de joie en signe de réjouissance.
Signé : [Claude-Martin] DESPRÉS (curé), [André Jules] BORY (prêtre), [François] DELAVAUD (capitaine de la garde nationale), Pierre GÉOFFRIAU, [Thomas] BILLY (major), Alexis LÉVESQUE, MOREAU (?), L[ouis] BAUDIN, François MARCHAND (caporal), J[ean] BAUDIN, Jacques GÉOFFROY (sergent), [Jean Louis] GUIBERT (sergent), DELAVAUD (x 2), P[ierre] DAVID, [François] BASTARD Aîné, François GUITTEAU, L[ouis] GABORIAUD, Jean ROUSSEAU, Louis CLOUZEAU (ou bien celui-ci), BARREAU, Jean GABORIAUD (caporal), F[rançois] GUITTEAU (notable), André BOYER (notable), P GEOFFROY, Jean NOURRIGEON, [François] BURGAUD, CHAIGNON, [Pierre] BODIN (maire), [François] JOUSSEAUME-BEAUPRÉ (officier municipal), GIRAUDEAU, [François] A[ugustin] RONDEAU (officier municipal), F[rançois] FRANÇOIS (officier municipal), F[rançois] CUIT (officier municipal).


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