La guerre 1939-1945

Certes, les périodes de combat (mai-juin 1940 et Juin-Septembre 1944) ont apporté leur lot de destructions dans le nord du département et entraîné la mort de quelques Fayais engagés sur le front dès les premiers jours, mais ensuite la période de l’occupation n'a pas été trop difficile, les soldats Allemands ne faisant qu’un séjour de courte durée à la Foye. Ce sont surtout les privations, l’accueil de plusieurs familles de réfugiés des Ardennes, et surtout l’angoisse des nouvelles écoutées quotidiennement sur les quelques radios possédées au village, qui ont marqué profondément les esprits. Ceux qui ont vécu cette période l’ont souvent racontée à leurs petits-enfants. Et puis au village, il y avait les anciens, ceux qui avaient connu les « foutus Boches » 30 ans plus tôt en 1914,  et qui rajoutaient leur couplet.

Que la vie était belle à La Foye en cette fin des années 30. Plusieurs grandes fermes étaient prospères dont celle d’André Giraud dans le quartier de La Fiole.

Les récoltes étaient belles malgré les quelques épisodes de pluie, qui, à la fin du printemps, avaient fait pourrir le blé. Malgré cela la vendange s’annonçait belle et on aurait suffisamment de vin pour tout le monde.

Dans la grande ferme du "Logis" au sud de la Foye, il y avait près de près de quinze personnes à nourrir tous les jour. Heureusement la ferme possédait beaucoup de volailles, de cochons et de veaux engraissés, et les légumes du marais d'Ussolière et de Tesson permettraient de faire de bons plats dont tout le monde se régalerait. Les grand mères vivaient ensemble sous le même toit et étaient d'excellente cuisinières.

Il est vrai qu'au village, beaucoup de grand-mères avaient la réputation de cuisinières hors-pair dont la réputation dépassait les frontières de la commune. Qui se souvient de la "mère Méridieu" qui officiait au café du Chêne Vert. La plupart des repas de noce y étaient organisés.

En cette matinée de Septembre 1939, Eugène Roy était dans l’écurie à traire les vaches. Comme à son habitude André Giraud l’avait rejoint. Debout dès l’aube ils devaient traire toutes les bêtes avant le passage du laitier. Celui-ci n’attendait pas; Aussitôt les bidons remplis ils les plaçaient à l’entrée de la ferme pour le ramassage.

" André, tu crois qu’on va être en guerre ?

Mon drôle, j’ai bien connu les Boches, ils veulent se venger. On est dans un bien foutu pétrin. A présent le conflit est inévitable »

Depuis la veille les gens du village savaient que les troupes Allemandes avaient franchies la frontière Polonaise le 1er Septembre 1939. Maurice Decemme, domestique à la ferme des Prunier, l’avait entendu au café du Chêne Vert" situé au centre du village; C’est René Berlouin qui tenait le bar qui l’avait entendu à la radio. 

Plusieurs mobilisés sur le front
En Février 1940, René Berloin recevrait une convocation pour rejoindre la garnison de Metz ce qui obligerait son beau-père Alphonse Dorey devrait reprendre le relais malgré son âge.

Souvenir de Metz, le 10 Mars 1940. René Berlouin (en haut au centre).


René era fait prisonnier, puis envoyé en Allemagne. Il ne sera libéré qu’au début 1945.

Plusieurs autres du village furent également  mobilisés. 

Henry Bernard (au centre avec moustache et chapeau). Raymond Drut à droite.
 
Malgré cela, la vie continuera au village. 

Au Grand-Bois, Eliette Brossard devant la Citroën B2, une rareté dans la région à l’époque.

Les mois suivants furent une période de longue attente ou chacun répétait ce que l’on apprenait à la radio. L’angoisse montait au rythme des mauvaises nouvelles. 

Chacun dans le village commentait l’invasion des pays de l’Est et du Nord. Puis ce fut le tour de la Belgique, et enfin celui de la France en mai 1940.
 
Des combats eurent lieu dans le nord de La France. Plusieurs Fayais y perdirent la vie, dont Henri HERVE de Treillebois. Il était militaire au 404eme régiment d’artillerie de défense aérienne, Il fut tué au combat, à 33 ans, le 2 juin 1940 à Rosendaël dans le nord. 
Une plaque commémore son souvenir au cimetière.

Il y aura aussi Robert MICHAUD, marin, quartier-maître canonnier à la 3eme défense à Lorient, fait prisonnier et mort à 28 ans, à l’hopital Bodelio à Lorient.

Ci-dessous, sa plaque au cimetière.



Étonnamment sur le monument aux morts on ne retrouve qu’un seul nom : Gaston Pied. 

 

Né en novembre 1914 à Saint-Maxire (Deux-Sèvres) Gaston-Moïse-Frédéric PIED était engagé dans l'armée à la 235ème unité d'artillerie lourde. Il décédera en janvier 1945 à l'âge de 30 ans. Sur les registres de l'armée on ne note que la mention "Mort pour La France"
 
Puis il y aura Henri GEOFFROY, né à La Foye, qui s'engagera dans la résistance en Vendée, qui sera arrêté par la Gestapo puis déporté au camp de concentration d'Ebense en Autriche, ou il décédera en Mars 1945.

Les réfugiés
Lors de la séance du 2 février 1941, le conseil municipal décida de la création d’un comité d’assistance aux prisonniers de guerre, en réponse à la demande du Préfet. Une grande partie du conseil se portera volontaire sachant que La Foye, située dans l'Ouest, était une destination privilégiée qui serait tôt ou tard concernée.
 
Dans les journaux de l'époque, chacun pouvait lire que partout se formaient des convois de réfugiés fuyant devant les troupes allemandes. C’était une foule chaotique et désemparée. 
A pied, en bicyclette, ils ne devaient pas dépasser les 30kgs tolérés.

Dès octobre 1939, plus de 6000 réfugiés étaient déjà arrivés à Niort.

Plus tard en mai 1940 ils arriveront par trains entiers, espérant trouver paix et refuge. Ils ne savent pas qu’un peu plus tard la guerre va les rattraper dans le département. Au total on en dénombrera 85000. Le préfet enverra une note à tous les Maires leur demandant de faire bien accueil, et si possible offrir le logement a ceux qui le demanderont.

Beaucoup de ces réfugiés venaient des Ardennes, principalement de Sedan. Un tiers remontera dans les Ardennes dès 1941, un autre tiers attendra la fin de la guerre pour le faire, les autres décideront de rester ici dans cette région qui les changeait de la leur. En effet, beaucoup y avaient trouvé du travail sur place, et les jeunes y avaient fait des rencontres.

A la Foye plusieurs familles arrivèrent fin 1939. La municipalité organisera la répartition dans les grandes fermes ayant assez de place et de nourriture pour les accueillir. C’est ainsi que les Prunier eurent plus de 40 personnes pendant plusieurs semaines.

Pour ceux qui sont logés, on voit dans cette délibération du conseil municipal ci-dessous, d’Octobre 1940, qu’il faut assurer leur répartition entre les différentes grandes fermes de la région, et qu’il faut leur donner du bois de chauffage pour l’hiver qui s’annonce. On donne le bois réservé pour les classes. De plus une partie de la paille et du foin sont réquisitionnés.


Parmi les réfugiés qui resteront au village on note la famille Lequeux, une des filles s’étant mariée avec un jeune de la Foye. On note aussi les Voirin. Le fils pierre ayant épousé Yvette Tournat, la fille du boucher. D’ailleurs il reprendra la suite.

L’arrivée des Allemands.
Et enfin l’on apprit qu’après plusieurs affrontements dans le nord des Deux-Sèvres les Allemands étés arrivés le 22 Juin 1940 à Niort vers 19h. On y avait vu des éléments motorisés de la « Wehrmacht » traverser la place de la Brèche. Quelques heures auparavant les agglomérations du département avaient été déclarées « ouvertes ». Et ce même jour l’armistice sera signée par le maréchal Pétain.

C’est comme cela que les habitants prirent réellement conscience de la défaite, mélangeant peur et curiosité.

Ils apprendront vite le mot « Verboten : interdit ! ».

Quelques jours plus tard, Albert Guitteau et quelques hommes qui mettaient du foin en botte près du bois des Loges virent quelques motos devançant une automitrailleuse sortir du bourg en direction d’Usseau. « Les Allemands, les v’là ! ».

Puis suite à l’armistice s’installera la zone occupée dont La Foye fera partie jusqu’à la fin de la guerre.

La plupart des allemands étaient logés à Beauvoir, quelques-uns au bourg. Ils faisaient le tour des fermes pour demander des provisions, et surtout réquisitionner du pineau et de l’eau de vie, boissons qu’ils appréciaient beaucoup. Certains en faisaient même des colis pour envoyer à la famille en Allemagne. Même si tout le monde se méfiait, l’on n’eut pas à déplorer de brutalités ni d’incidents notables. Cependant dans plusieurs fermes il y eu  des tensions qui auraient pu mal tourner.

On notera l'installation d'un poste d'observation Allemand sur l'emplacement de la butte féodale au nord de Limouillas. Celui-ci permettait d'observer toute la plaine de Niort, et aussi les abords de la ville. Une cabane en planches y sera construite pour abriter les soldats. Elle sera détruite un peu plus tard.

Les soldats Allemands ne seront restés qu’en 1941-1942, puis repartiront pour les zones de combat à l’Est, puis plus tard vers le front de l’atlantique.

La vie au village sous l’occupation
Une des préoccupations principales de chacun sera le ravitaillement.

Il y a pénurie, le ravitaillement étant conditionné. Il manque les produits « exotiques » c’est-à-dire le café, l’huile et le chocolat. Il manque aussi le savon et le pétrole. Heureusement pour les nourritures de base les fermes possèdent des volailles et produisent beaucoup de légumes. Les « ponnes » à lessive reprennent du service. Dans les gros bourgs on réduit la ration de beurre, mais à La Foye on ressort les barattes et pour les réfugiés le village est un vrai pays de cocagne.

Puis il y a encore 4 épiceries qui sont tenues par des femmes : Henriette Bernard au coin joyeux et Lucienne Racaud, Lea Sauvaget, Madeleine Garnier (Brothier) rue du centre. 

A part l’épicerie Racaud, les autres fermeront après-guerre. 

Et puis il y a aussi la boulangerie et la boucherie. Ulysse Pommier tient une ferblanterie qui a un stock d’ustensiles de cuisine et des outils de jardinage.  Et il y a encore bien d’autres commerçants et artisans…

Tout cela favorisera le « marché noir » dont certains profiteront pour alimenter les villes des alentours. Il se créera une ambiance de suspicion ou chacun essayera de savoir ce que fait le voisin. Entre légende et réalité il n’est pas facile de trier entre tout ce qu’il se raconte, même de nos jours !

Cependant sur les instructions de la préfecture il faudra instaurer le rationnement : En Octobre 1941 le conseil de La Foye, dirigé par Léonce Géoffriau (De 1939 à 1943), organise le rationnement des pommes de terre. Personne ne doit en posséder plus de 500kg. Interdiction également de posséder du Maïs.

Puis l’on mettra en place des cartes d’alimentations à présenter chez les différents commerçants, attribuées en fonction de ceux déclarés comme nécessiteux. Une organisation dédiée sera mise en place pour en assurer la gestion. (Voir chapitre "Cartes d'alimentation )

On renforcera aussi l’aide médicale gratuite en fonction des allocations des uns et des autres. Et l’on instaurera un arbre de noël pour les enfants des réfugiés. En dehors des cadeaux achetés pour les enfants, beaucoup de familles confectionneront des vêtements et prépareront des sacs pleins de friandises, souvent des gâteaux, le chocolat étant rare à l’époque.

Ordre de réquisition de l'autorité Allemande basée à Beauvoir, pour Raoul Guinebet habitant à Granzay.

Malgré la guerre, la vie continue
Dans les fermes la vie continue. C’est qu’il faut travailler pour nourrir tout ce monde.

Courant 1942, les Allemands étant partis, un petit vent de liberté souffle au village. Il est vrai que ceux qui en sortent ne sont pas nombreux. Très peu arrivent à bénéficier d’un « Ausweis », c’est-à-dire un laissez-passer.

En route pour les champs beaux de Tesson en 1942

Le sarclage des betteraves au Grand-Bois chez Joseph Moreau. En 1942. De gauche à Droite, Olga une réfugiée de l’est, Une Polonaise, Aimé Denisot, domestique et Andrée Brossard, épouse Moreau.

La cueillette des « mojettes »

Tous unis au travers du théâtre
Les jeunes à la Foye les jeunes se consacrent au théâtre. Une nouvelle salle vient d’être construite près de l’église par quelques parents : La salle « Sainte-Thérèse ».. N’y ayant pas beaucoup d’autres distractions les représentations font le plein.

La troupe des grands en septembre 1940 devant l’église. Certains se déguisent en aviateurs.

                                          La troupe des filles en 1940.                                        
  
Il est vrai qu’au sein de la JAC (Jeunesse Agricole Catholique) la mixité n’est pas de rigueur.

Les représentations de théâtre sont également l'occasion de récolter de l’argent pour envoyer des colis aux prisonniers.

 

Les prisonniers de guerre
Un certain nombre de Fayais seront faits prisonniers.

Il y a bien sûr René Berlouin. Celui-ci faisait partie du conseil municipal et lors de chaque séance l’on marque « absent » en face de son nom.

Il y a aussi Léon Michaud qui est au camp de travail de Krefeld-Fichtenhain en Allemagne. Il écrit en 1943 à Espérance Pommier, la fille du ferblantier du village, sur une carte préimprimée pour les prisonniers. On apprend qu’il a le matricule 12192. Son orthographe est approximative.

De son côté le fils Régis, lui est au Stalag VIIA. En août 1943 il écrit à son père Alcide qui a présent a pris sa retraite à coté de Niort.

 
Et parfois on reçoit des courriers qui sont recouverts des marques de la censure. La Gestapo veille, il faut faire attention !

La Résistance
(Voir chapitre dédié)
Il n’y eut pas de groupes de résistances sur la commune de La Foye. Tout au plus un groupe sur la commune de La Charrière à partir de milieu 1943 (OCM : Organisation Civile et Militaire, sous la direction de Paul Cacouault), un autre un peu au nord dans les marais de Vallans (Libé Nord sous la direction de François Boinnaud), et un autre vers Mauzé (Libé Nord, sous la direction de Jean Vignol). 
Tous ces groupes auront besoin de ravitaillement et dans la commune l’on parle d’opérations nocturnes de la part de certains fermiers. Des anciens racontent qu’il y avait des regroupements nocturnes au bois des Loges.

Il est probable que certains jeunes du village on rejoint ces groupes mais les archives de la résistance ne le précisent pas, mais on pense que plusieurs ont participé aux actions de sabotages entreprises par les groupes de résistant environnants

Les archives judiciaires parlent de l’incendie en mars 1943 en gare de Beauvoir de wagons Allemands chargés de fourrage. Deux des participants Louis Jourdain du Vanneau et Raymond Durosier de Souché seront abattus lors de leur arrestation. Ce même mois de Mars on note une manifestation en gare de Beauvoir pour bloquer un train devant emmener en Allemagne un groupe de travailleurs réquisitionnés pour le STO (Service de Travail Obligatoire). 

Les participants réussiront à s’enfuir avant l’arrivée de la Gestapo.

Débarquement en Normandie: l'espoir renaît !

Le 6 Juin 1944, les alliés ayant débarqué en Normandie, le territoire se libère peu à peu. Les forces Allemandes reculent puis évacuent leurs positions. Fin août ils évacuent les Deux-Sèvres après quelques combats vers Melle et dans le nord du département. Niort est officiellement libéré le 6 septembre. A la Foye la nouvelle se répand, les habitants sont en liesse. Il y aura aussi des rancœurs contre ceux accusés de collaboration.

C’est vers cette période que le docteur Donnat, docteur à la Foye, décide de rejoindre les Forces Françaises à l’Extérieur. Étant conseiller municipal il donne sa démission et est remplacé par Mlle Rossard. Plusieurs autres y participeront (Voir chapitre "Résistants")

Un Fayais au débarquement de Normandie

Joseph Pommier, un cousin d’Ulysse Pommier, le célèbre ferblantier de La Foye, était venu s’installer au village juste avant d’être mobilisé. Il y avait rencontré Marie-Charlotte Druet du Puyroux qu’il épousera plus tard en 1947. Mobilisé dès les premiers jours, il s’engagera dans l’Aéronavale, et fera partie d’un détachement de militaires français dans les forces Américaines, envoyé aux États-Unis en préparation du débarquement de Normandie de Juin 1944.

Ce courrier lui est adressé à la base navale de Jacksonville en Floride.

Courrier en provenance d’une firme basée à Papeete (Tahiti), passé par la censure Française (cachet circulaire « Contrôle postal » et bande rose « contrôle postal militaire »), puis par la censure américaine (bande jaune avec la mention « Examinated »).

Entre temps il a changé de base militaire ce qui explique ces adresses successives inscrites sur le courrier, avec la mention "Forwarded".

Ce qui est amusant c’est le nombre de bureaux de poste ou cette lettre est passée, et qui ont apposé leur cachet au verso : Norfolk, San-Pedro, Jacksonville, Chapel Hill, et le cachet militaire « US Navy ».

Le château d'eau est mitraillé !
Début 1944, notre château d’eau situé à la  Grand-Foye sera victime des tirs de l’aviation alliée. En effet la rumeur courrait que les Allemands cachaient leurs réserves d’essence dans les châteaux d’eau. C'est pourquoi les escadrilles canadiennes, basées en Angleterre aux côtés de la Royal Air Force, viendront le mitrailler avec celui d’Usseau. Par chance, celui de Limouillas échappera aux attaques. Des engins agricoles seront également mitraillés sur les chemins des alentours, ceux-ci ressemblant parfois à des blindés ennemis. Heureusement on pourra colmater les brèches.
 
Un défilé de la victoire dans les rues de la Foye
Sans attendre la fin de la guerre, le conseil municipal décide d'organiser un défilé dans les rues du village. Ce sera le 17 septembre 1944 à 15 heures comme précisé dans une délibération du conseil deux jours avant.


Les FFI’s. En remontant la rue principale, devant la maison Garnier.
 
  
Gendarmes et militaires défilant devant la maison Garnier, rue du centre

Novembre 1944. Il faut tout réorganiser et surtout lancer l’économie maintenant que les restrictions sont levées.

Le conseil instaure un comité de production agricole avec des représentants dans chaque village.


La Bataille de l’Atlantique.
Fin 1944, les Allemands continuent à résister devant les troupes alliées. Près de la Foye ils se replient sur la Rochelle et Royan. Les combats feront rage pendant plusieurs mois et de La Foye les habitants verront régulièrement passer les bombardiers, et entendront les explosions créant des éclairs la nuit.

Il faudra attendre Mai 1945 pour que les dernières troupes allemandes se rendent.

Josiane Pommier (Fouroux) de Treillebois raconte : J’avais alors 6 ans. Je voyais les bombardiers avec leurs grosses bombes sous leurs ailes qui passaient au-dessus de Treillebois pour aller bombarder Royan. Cela faisait un drôle de bourdonnement.

Quelques familles des villages proches de La Rochelle comme Bouhet furent évacués. On note la famille d'Arthur Raud et les Lamoureux, qui trouvèrent à se loger au hameau du Grand Bois. Puis ce sera la famille Delage, qui s'installa au centre de la Foye dans la propriété Garnaud. Puis à l’armistice ils regagnèrent leurs foyers. 

C'est en ce même mois de Mai 1945 qu'auront lieu les élections municipales. Le maire Léonce Géoffriau ayant renoncé à se représenter pour un nouveau mandat, c’est le secrétaire de mairie et instituteur Edmond Penot, qui sera élu lors du vote .

Juste élu, ce dernier demande à ce que l’on organise un « gouter de la victoire » pour les enfants des écoles, devant avoir lieu en fin d’année scolaire c’est-à dire en Juin. Le boulanger du village sera réquisitionné pour préparer des petits pains.


Puis peu à peu la vie normale reprendra dans le village. 
Avec la victoire un vent de progrès et de modernisme soufflera. Grace aux nombreux prêts les agriculteurs s'équiperont de matériel, principalement des tracteurs Américains débarqués en force avec les vainqueurs.

Aucun commentaire: