Sacristains

Les sacristains, de 1675 à 1836
Le sacristain avait pour charge l'entretien de la sacristie. Il préparait les objets nécessaires au culte et aux cérémonies, et ornait l'église. Ce poste, qui permettait à celui qui en exerçait les fonctions d'être exempt de la taille, était traditionnellement transmis de père en fils. À La Foye, il fut d'abord tenu par la famille GUITTEAU, puis, après quelques interruptions, par celle des BAUDIN  :
  • Guillaume GUITTEAU est le plus ancien sacristain dont nous ayons connaissance grâce aux registres de la Foye. Né vers 1616, il décède en juin 1676 à l'âge de 60 ans. Si Guillaume a grandit au village, il a dû connaître dans son enfance le curé Martial GUERGUIERA. Mais c'est surtout Jean MONTBRIAL qu'il servit. Il est probable qu'il assista aussi Élie FAVIER à ses débuts à la Foye.
  • François GUITTEAU, son fils aîné, lui succède aussitôt, âgé de 27 ans. Il servit successivement avec Élie FAVIER, Daniel MACARTHY, l'aumônier de marine DE MAHONY, le second MACARTHY, et peut-être avec Louis LIGAULT.
  • Pierre GUITTEAU, son fils cadet, journalier, lui succéda à ce poste dès 1723 et sans doute jusqu'à sa mort en 1742. Il fut au côté de Louis LIGAULT pendant près de vingt ans.
  • Louis GUITTEAU, fils aîné de Pierre, journalier, prit la relève dès 1742, mais il n'assuma cette position tout au plus que quelques années. Lorsqu'il prit ses fonctions, l'alcoolisme ou la maladie de LIGAULT devait avoir rendu sa tâche difficile, et son départ coïncide avec la mort du curé. On peut se demander si cette épreuve le poussa à quitter son poste, mettant fin à la lignée des GUITTEAU dans ce rôle.
  • Pierre BAUDIN, journalier, fils cadet, le remplaça dans cette fonction dès après le décès de LIGAULT, en 1744. Il le restera jusqu'à sa mort en août 1759. Il servit exclusivement avec Pierre François MARCHET.
  • Pierre BAUDIN, son fils, journalier, lui succéda. Il assista d'abord Pierre François MARCHET lors des quatre dernières années en chaire de ce dernier, puis servit avec André Jules BORY, à l'époque où il avait en tutelle les frères De FONTANES.
  • Jean BONNEAU, tisserand, devint sacristain dès août 1772. Il le fut au moins jusqu'en 1782, et apparemment jusqu'à la retraite de BORY en 1789, avec qui il servit. Il fut probablement à ses côtés lors de l'affaire du meurtre de Pierre ARNAULT.
  • Pierre GÉOFFRIAU, qui sera plus tard officier municipal et garde champêtre, assuma cette fonction dès 1789 (transmission de ce poste, comme de tous ceux gérés par l'état, aux paroissiens pro révolutionnaires), et jusque fin 1793, date de l'interruption du culte dans la paroisse. En 1794, il fut l'agent national de la commune (police politique de la Révolution), avant d'être procureur, puis de nouveau garde sous l'Empire. Il servit sous Claude Martin DESPRÉS.

  • Pierre BAUDIN, petit-fils du précédent et fils de Louis, barbier du village, hérita de ce poste lors de la reprise du culte en 1795. 
  • Jacques GIRAUDEAU, successeur probable de Pierre BAUDIN. Noté comme sacristain du village le 21 mars 1813 sur le registre de recrutement militaire. Ajourné dans un premier temps car son frère Louis servait déjà dans l'armée de Bonaparte, il fait partie des soldats de la levée de 120 000 hommes. Il sera incorporé en 1813 au 82e puis l'année suivante au 113e régiment d'infanterie de ligne, puis au 2e d'infanterie de marine, avec lequel il participera à la Bataille de Vauchamps le 14 février 1814. Peut-être décédé après cela, en 1815.
  • Pierre BAUDIN de nouveau, dès 1817, peut-être suite au départ de Jacques GIRAUDEAU pour l'armée ou à son décès. Il le fut au moins jusqu'en 1847 (âgé de 72 ans lors du décès de Marie Louise LÉVESQUE). Il est fait mention de lui lors du recensement de 1836, alors âgé de 60 ans. Il servit avec Claude Martin DESPRÉS, GODEAU, puis Théodore PRUNIER. Il ne savait pas signer.



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