En fait, ce fut les "jeunes" ayant entre 20 et 30 ans, qui furent envoyés dans les trois pays d'Afrique du Nord : Tunisie, Algérie et Maroc, le conflit s'étendant sur une zone très large. Dans la commune on en a identifié 22 et il en manque probablement.
André Maret et Jacky Drut nous ont raconté leur Algérie, et malgré l'ambiance de guerre, ils en conservent un bon souvenir. Ils firent chacun deux ans à Oran : Positionnés dans les services de ravitaillement, ils n’eurent pas à participer aux combats meurtriers, et pour eux ce sont des bons souvenirs.
André Ploquin, lui n’a pas eu la même chance. Début Novembre 1956, après avoir effectué ses 2 ans de service à Palestro en Algérie, il venait juste d’être démobilisé.
Palestro n’était pas un bon souvenir pour lui. De nombreux français s’y étaient fait tuer lors d’embuscades. Celle du 18 mai 1956 était particulièrement douloureuse: 21 de ses camarades, tous appelés comme lui, s’étaient fait massacrer par des maquisards du Front de Libération National (FLN), juste à coté, sur les hauteurs des gorges de Palestro.
Un convoi de rapatriement vers Oran puis la France avait bien été prévu, mais il fallait attendre son arrivée encore plusieurs jours. Très pressé et voulant quitter ces lieux au plus vite, il décida avec plusieurs autres démobilisés comme lui, de prendre un Bus civil qui les ramènerait à Oran. Mais le FLN avait tendu une embuscade. En cours de route de Tlemcen, entre Dublineau et Perregaux, le bus explosa sur une mine, tuant 7 passagers français, un civil, M. Simon RUIZ, retraité des C. F. A., et 6 soldats dont André Ploquin. On était le 12 Novembre 1956 et il avait 24 ans.
Son corps fut rapatrié pour une sépulture dans le cimetière de La Foye.
Ce fut le seul natif de La Foye à s’être fait tuer lors de cette guerre.
On rajouta son nom sur la plaque du monument aux morts, dédiée a la guerre 39-45.
Les parents d’André habitaient au bourg de La Foye, au coin Joyeux. Son père, Célestin Ploquin était agriculteur.
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