Anciens cimetières et chapelles

Deux cimetières distincts étaient situés de part et d’autre de l’église : le cimetière des paroissiens jouxtant l’allée conduisant vers la rue centrale, et le cimetière des moines, réservé comme son nom l'indique aux ecclésiastiques.

Une petite chapelle, dédiée à Notre-Dame par l’évêque de Saintes, fut construite en 1681 dans l'enceinte du cimetière des moines (chapelle dite du Paradis). Elle fut peut-être, elle aussi, partiellement démolie durant la Révolution. Vers 1802, les anciens cimetières situés au centre du village seront déplacés et les terrains vendus. Par souci d'économie, la municipalité demandera aux maçons de réemployer les pierres de la chapelle pour la construction des murs d'enceinte du nouveau cimetière.

Bénédiction de la chapelle Notre-Dame par le curé Élie Favier, en 1681.

Une deuxième chapelle fut construite à Limouillas au lieu dit « Champs de la Chapelle » (visible sur la carte du cadastre napoléonien ci-dessous). 
 
Cadastre de 1820 montrant le village de Limouillas et les « Champs de la Chapelle » à l'est,
de nos jours « Champ du Bois ». Au début du XIXe siècle, les gens se souvenaient encore
de cette chapelle, probablement démolie durant la Révolution. Nombre de ces parcelles
appartenaient à la famille Arnaud qui possédait alors plusieurs fermes à Limouillas,
dont les célèbres « Cul de Plomb » (sobriquet familial apparemment hérité de Louis).
L'école de Limouillas occupe aujourd'hui les parcelles 232-233.  
 
 Elle avait autrefois possédé un cimetière : en 1957, lorsque l'entrepreneur Noël Marché creusera les fondations de la nouvelle école de Limouillas, située au bord de la route principale, il y retrouvera des ossements.
Juste en face, de l'autre coté de la route principale, se trouve une grande maison. Plusieurs pensent que son grand porche, totalement inhabituel dans les fermes de la région, était en fait le portail d'entrée de cette chapelle.
 
Il est vrai que sa hauteur et son bâti de pierre, rendent cette hypothèse très plausible.
 

On raconte qu'à la Révolution, la cloche de cette chapelle fut cachée puis enfouie, afin d'éviter qu'elle ne soit envoyée à Niort pour y être fondue. Elle fut placée sous une grosse dalle de pierre au sud du hameau, au bord du chemin des Casserons (qui conduit au bois de la Foye). Après la guerre, au cours des travaux d’empierrage du chemin, un agriculteur de Limouillas, Mr Guitteau, avait découvert à cet emplacement une grosse dalle de pierre d’environ 4 mètres de côté. Mais à l’époque il ne disposait pas d’engin suffisamment puissant pour la soulever. Le mystère reste donc entier...


Une troisième chapelle fut également construite au Grand-Prissé, qui servait d'église à cette commune. Elle sera vendue à la Révolution puis rendue à la municipalité. Après la dissolution du Grand-Prissé en 1887, elle servira de chapelle pendant un temps, avant d'être transformée en une grange qui était encore visible il y a quelques années dans la plaine.


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