La Garde nationale




Le poste de garde de la châtellenie qu’occupe peut être François BASTARD de CRISNAY est aboli en août 1789. À sa place est créée la garde nationale de la commune, dont il prend peut être le commandement. On lui adjoint au départ deux gardes champêtres (François BARREAU et Pierre BONNIN). Mais à mesure que les violences populaires s’aggravent, la troupe se renforçe. En mai 1790, André Isaac BASTARD de CHATELIER, frère cadet de François, est nommé à ce poste. On lui adjoint des huissiers afin de collecter les impôts (l’un d’eux, François DELAVAUD, est nommé capitaine) et quelques sous officiers encadrant une vingtaine de paysans réquisitionnés.

Voici la liste des habitants de La Foye, soldats de vocation, volontaires ou désignés par le conseil municipal, ayant fait partie de la garde nationale (milice municipale sous la Révolution et l'Empire). 

Garde en 1789-90 :

Nominations de 1790 :

Nominations de 1800 :

Cérémonie d'assermentation de 1810
En 1810, la garde nationale de La Foye (dite garde sédentaire) prend le nom de 9e compagnie, 1er bataillon, 2e brigade du département des Deux Sèvres. Ses trois officiers sont nommés par le préfet DUPIN (courrier du 17 mai), et ses sous officiers par le maire VIEN (procès verbal du 3 juin). Tous sont ensuite prévenus individuellement par courrier envoyé le 10 août, et convoqués sur la place de l'église le 12 à 4h00 de l'après-midi. On leur donne symboliquement le droits de refuser leur nomination, mais aucun ne le fera.

Le jour dit, devant la foule rassemblée des villageois, les candidats se rangent en formation au milieu de la place, en face du maire. VIEN commence par exposer le but et l'utilité pour la commune de posséder une garde, ses devoirs et responsabilités, ainsi que les conséquences auxquelles s'exposeraient les déserteurs.

Il appel alors le capitaine et, à l'annonce de son nom, François Augustin VIEN s'avance pour prêter serment, les termes duquel sont prescrits par la loi : 

« Je jure obéissance aux constitutions de l'Empire et fidélité à l'Empereur. »

Le maire fait battre un ban, et dit : 

« Citoyens, lieutenant, sous lieutenant, sergents, caporaux et tambour, au mon de sa majesté l'Empereur et Roi, vous reconnaitrez Mr VIEN pour capitaine de votre compagnie, et vous lui obéirez en tout ce qu'il vous ordonnera pour la sureté des personnes, la garantie des propriétés et pour le service de l'Empire. »

Le maire embrasse alors le capitaine (son fils), et fait prêter serment à tous les officiers et sous officiers, l'un après l'autre, en procédant de la même manière.

Officiers :

Sous officiers :

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