1814 : Inventaire après décès d'Alexis Lévesque


Inventaire des biens d'Alexis LÉVESQUE, dressé à la demande de sa veuve, Marie DURAND, par le notaire André Augustin VIEN. Acte passé le 24 janvier 1814.


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Contexte


Cet acte est passé le 24 janvier, avant l'invasion de la France par les armées coalisées, qui au début du mois avaient mis le siège devant Metz. Napoléon abdiquerait début avril.

L'inventaire des biens d'Alexis est dressé à la demande de sa veuve, Marie DURAND. Les témoins sont Alexandre GRIMAUD, menuisier, et Jean DENIS, maréchal-ferrant au village.

Un curateur a été nommé pour leur fils Pierre, cuirassiers dans les armées de Bonaparte, dont on n'a plus de nouvelle depuis la retraite de Russie : Joseph GEOFFROY, son oncle. En fait, Pierre est déjà mort depuis deux ans. En 1809, alors qu'il terminait ses classes, il avait écrit une lettre à sa famille que nous avons publié sur cette page.

Un curateur est également nommé pour leur fille mineure Catherine, émancipée, et qui épousera en 1817 Louis BOYER, frère de son beau-frère Pierre : François DELAVAUD, huissier, ancien capitaine des gardes de la commune, beau-frère de Louis DURAND, cousin probable de Marie.

À cette date, en plus de Pierre déjà cité, trois des huit enfants d'Alexis et Marie sont déjà morts : Pierre (aîné du précédent), Madeleine et François.

L'inventaire donne une idée précise des possession d'une famille au village, à une époque où la viticulture est de loinla principale industrie.

En particulier, Alexis ayant été tonnelier de métier, on trouve dans l'écurie "tous les outils nécessaires à un tonnelier, tels qu’asses de rabattage et de rognage, chien, davier, tire-fonds – feuillets, colombe, chevalet, tarière, taille-fonds, plus une coignée [cognée, sorte de hache], une fourche de fer à trois doigts, une pioche, trois vieux pics et deux mauvaises faucilles...". Et 17 barriques de vin rouge.

Il ressort des dettes des marchands de vins à Niort (MM LOUBEAU, BONFILS et BRUNET) qu'Alexis était négociant.

Par ailleurs, ils payèrent le chirurgien AUDOUIN, à Beauvoir, peut être afin qu'il procure des soins à Alexis avant sa mort.

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Texte


L’an 1814, le 21 du mois de janvier, quatre heure de relevée,

À la requête de Marie DURAND, veuve d’Alexis LÉVESQUE, journalier, demeurante au bourg de la Foye-Monjault, agissante en son nom personnel à cause de la communauté qui a existé entre son feu mari et elle ;

À celle du sieur Joseph GEOFFROY, curateur nommé du sieur Pierre LÉVESQUE, fils dudit feu et de ladite DURAND, soldat au 11e régiment de cuirassiers, duquel on ignore l’existence depuis la retraite de Moscou, qui a eu lieu en 1812 ; ledit GEOFFROY nommé à cette qualité, qu’il a accepté après serment par lui prêté, par délibération du conseil de famille dudit LÉVESQUE, reçu par Mr le juge de paix de ce canton de Beauvoir, le 18 de ce mois, dument enregistré à Mauzé le jour d’hier par DAMOUR, demeurant audit bourg, aussi journalier ; 

En présence du sieur Jean LÉVESQUE, fils, journalier également, demeurant au hameau du Grand-Bois, comme du Grand-Prissé ;

Du sieur Louis TAINON, encore journalier, demeurant au hameau d’Antigny, commune d’Usseau, au nom et comme mari et exerçant les droits et actions de Marie Anne LÉVESQUE, sa femme, issue du mariage dudit défunt avec ladite DURAND ;

Du sieur Pierre BOYER, aussi journalier, demeurant audit bourg de la Foye-Monjault, au nom et comme mari et exerçant les droits de Françoise LÉVESQUE, sa femme, issue du même mariage du défunt avec ladite DURAND ;

Et encore en la présence de Catherine LÉVESQUE, fille mineure mais émancipée du défunt et de sa dite épouse, assistée du sieur François DELAVAUD, huissier demeurant audit bourg de la Foye-Monjault, ledit sieur DELAVAUD curateur nommé de ladite LÉVESQUE, par délibération du susdit conseil de famille, ayant accepté cette qualité après serment prêté devant nous dit sieur juge de paix de ce canton, le tout par procès verbal dudit jour 18 de ce mois, enregistré à Mauzé, le 20, par DAMOUR.

Pour la conservation des droits et intérêts respectifs de toutes les parties ci-dessus dénommées, et de tous autres qu’il appartiendra, et sans préjudicier, il va être, par Me André Augustin VIEN, notaire du canton de Beauvoir, arrondissement de Niort, département des Deux Sèvres, résidant au bourg susdit de la Foye-Monjault, soussigné, et en présence des témoins ci-après nommés et aussi soussignés, exprès requis ;

Procédé à l’inventaire fidèle et description exacte de tous les meubles-meublants, ustensiles de ménage, habits, linges et autres effets mobiliers, titres et papiers dépendants de la succession dudit feu LÉVESQUE, tous les dits objets trouvés dans la maison et ses dépendances qu’il habitait en ledit bourg de la Foye-Monjault, en laquelle il est décédé le 28 septembre dernier, et dans laquelle maison va être fait le présent inventaire ;

Le tout suivant la représentation qui en sera faite par ladite Marie DURAND, veuve dudit Alexis LÉVESQUE, laquelle a été établie gardienne des scellés qui ont été apporté après le décès dudit LÉVESQUE par nous dit sieur le juge de paix de ce canton, le 8 octobre aussi dernier, lequel inventaire sera fait au fur et à mesure que lesdits scellés seront reconnus et levés par ledit sieur juge de paix, en vertu de son ordonnance, au bas de la requête qui lui a été présentée à cet effet le 18 de ce dit mois, et annexée à la minute du procès verbal de levée desdits scellés ;

Et la prisée des objets qui y sont sujets sera faite, à juste valeur et sans crue, par ledit Me VIEN, notaire soussigné, unanimement choisi par les parties susnommées pour faire ladite opération, et ont lesdites parties, après lecture faite, individuellement déclaré ne savoir signer, de ce requises, sauf le sieur DELAVAUD, qui a, avec les notaires et témoins signé, lesquels témoins sont MM Alexandre GRIMAUD, menuisier, et Jean DENIS, maréchal, demeurant tous les deux audit bourg de la Foye-Monjault ;

La minute est signée : DELAVAUD, GRIMAUD, Jean DENIS et A VIEN, notaire.

Ce fait, il a été procédé au dit inventaire, ainsi qu’il suit : 

  • Dans la chambre basse à coucher, et éclairée au midi et nord par portes et croisée, il s’est trouvé un petit coffre ayant une serrure qu’on ne peut fermer, lequel nous avons estimé – 10 francs ;
  • Il y avait dans ce coffre des effets qui servirent audit défunt, savoir :  - Un vieux chapeau, estimé – 1 franc ;- Un gilet à manches, trois autres sans manche, deux paires de culottes et paires de guêtres, le tout d’étoffe de boulanger [toile de lin] et en partie usé, estimé – 12 francs ;
  • Autre coffre en bois de chêne, fermant à clef, estimé – 24 francs ;
  • Il s’est encore trouvé dans ce coffre des effets servant audit défunt :- Un habit et deux vestes de serge, estimés – 20 francs ;- Un gilet à manches et une veste de boulanger, une paire de culottes et une de guêtres, de même étoffe, le tout un peu usé et estimé – 18 francs ;- Ensemble, cinq kilogramme de fil d’étoupes, estimé – 6 francs ;- Et une mauvaise paire de culottes, d’étoffe, qui appartenait audit LÉVESQUE, absent, qui est ici pour mémoire ;
  • Une armoire à deux portes ayant de petites fiches, et une serrure avec sa clef, laquelle armoire est faite de bois de chêne et de cerisier, estimée – 30 francs ;
  • Ouverture faite de ladite armoire, il s’y est trouvé : - Un bissac et une nappe, estimés – 18 francs- Plus cinq essuie-mains, dont un très mauvais, estimés – 2.50 francs- Plus douze chemises appartenant au défunt, dont cinq très mauvaises, estimées ensemble – 25 francs
Il a été vaqué, depuis ladite heure de quatre de relevée jusqu’à celle de sept du soir, par simple vacation employée tant à rédiger l’intitulé ci-dessus qu’à la description et prisée des objets qui viennent d’être inventoriés, et lesdits objets ont été laissés en la garde et possession de ladite DURAND veuve LÉVESQUE, qui le reconnaît et s’en est chargée pour les représenter quand et à qui il appartiendra ;

Et la vacation pour la continuation du présent inventaire a été remise et indiquée à lundi prochain, 24 de ce mois, hui heure du matin, en ladite maison où les partis ont promis de se trouver. Lecture faite, ayant requis lesdites parties de signer, elles ont déclaré individuellement ne le savoir faire, sauf le sieur DELAVAUD qui a, avec les notaires et témoins, signé.

La minute est signée DELAVAUD, GRIMAUD, Jean DENIS et A VIEN, notaire.

Et le dit jour, 24 janvier 1814, huit heure du matin, en conséquence de l’assignation prise par la clôture de la précédente vacation dont la minute est ci-dessus ;

Il va être par ledit Me VIEN, notaire susdit et soussigné, et en présence desdits sieurs GRIMAUD et DENIS, témoins également susdits et soussignés, procédé à la continuation du présent inventaire aux mêmes lieux, requêtes, présences et qualités et sur la même représentation que ci-dessus, ainsi qu’il suit :
  • Dans la susdite chambre basse, dont a été question au premier article dudit présent inventaire, il s’est trouvé un buffet à deux portes, ayant des fiches le long et une serrure, puis un tiroir, entre les deux dites portes au haut, fermant à clef, et ayant par dessus un vaisselier, estimés ensemble – 40 francs ;
  • Dans le vaisselier :- Dix assiettes de faïence et un plat à soupe, cinq assiettes de terre et deux plats, le tout estimé – 5 francs ;- Trois bouteilles de verre, cinq verres, dix fourchettes de fer et dix cuillères, le tout estimé – 5 francs ;
  • Dans le buffet, il s’est trouvé :- Six chemises qui appartenaient au défunt, et qui, étant mauvaises, ont été estimé – 12 francs ;- Plus les hardes et linges de ladite Catherine LÉVESQUE, qui ne sont ici que pour mémoire ;- Plus quinze linceuls et trois nappes, à moitié usés et estimés – 51 francs ;
  • Sur ledit vaisselier, un chaudron de cuivre rouge, de la contenance de quatre décalitres, un autre de cuivre jaune coulant deux décalitres, et très usé ainsi que le précédent, une poêlonne et deux poêlons de cuivre jaune, le tout estimé – 48 francs ;
  • Deux marmites de cuivre jaune, vieilles, et deux cuillères de fer, estimées ensemble – 10 francs ;
  • Un garde-manger, une souche, une très petite table à quatre pieds et un grenoton [grenote, corbeille de paille et de ronces où l'on met du grain], le tout estimé – 6 francs ;
  • Dans l’évier, deux seaux, coussotte en bois [cassotte, louche à eau], six pots de terre de grandeurs différentes, et à côté des cordes de puits, le tout estimé – 12 francs ;
  • Une table à manger à double fonçure [fond], autre table avec un tiroir au milieu, une petite table à pliant, cinq chaises et un banc, le tout estimé – 15 francs ;
  • Un châlit à quenouilles [cadre de bois surplombant le lit, soutenu par quatre colonnes], ayant un ciel [toile recouvrant le cadre], en lequel se sont trouvés une paillasse [enveloppe garnie de paille], une ballière [grand sac rempli de balle d'avoine, reposant sur la paillasse et formant un matelas], un lit de plumes et son traversin garnis de coutils à petites rayures [enveloppe de toile revêtant le matelas, faite de fil de chanvre ou de lin], deux linceuls, une couverture de laine verte, ancienne, des rideaux de cadis verts, et un d’étoffe de boulanger, le tout estimé – 80 francs ;
  • Autre châlit, sans ciel, ayant, dedans, une paillasse, une ballière, un lit de plumes et son traversin garnis de coutils à petites rayures, deux linceuls, une couverture et un rideau d’étoffe de boulanger, le tout estimé – 72 francs ;
  • Autre châlit avec son ciel, une paillasse, une ballière, un traversin de plumes garni de coutil, une vielle couverture de laine blanche, le tout estimé – 40 francs ;
  • Un petit buffet ayant deux portes, fiches le long, ayant deux serrures et un tiroir au haut sans serrure, estimé – 25 francs ;
  • Ouverture faite audit buffet :- Il s’y est trouvé deux kilogrammes de filasse de chanvre, estimé – 2 francs ;- Plus divers effets et linges à l’usage de ladite DURAND, qui ne sont ici que pour mémoire ;
  • Un pétrin [récipient où la pâte à pain est « pétrie »] avec un tamis de toile de Cambrai, une racle-met en fer [raclette à maie, ustensile formé d’une poignée prolongée d’une large lame repliée à 90° (maie : meuble rustique utilisé pour la conservation de la farine)], trois cophinaux en paille et une sablière en bois, le tout estimé – 12 francs ;
  • Une crémaillère, une pelle de feu, une pincette, un gril, un trépied et une poêle, le tout estimé – 6 francs ;
  • Deux chandeliers de fer, une lampe, une lampe d’étain, une lanterne de fer-blanc et un soufflet, estimés – 5 francs ;
  • De ladite chambre, nous sommes allés à un hangar devant la porte de l’écurie, sous lequel hangar ont été trouvés sept fûts de barrique, estimés – 35 francs ;
  • Plus une petite barre de fer, une petite meule avec sa montée, une chèvre en bois [tréteau] et une selle de pomme à lessive, le tout estimé – 9 francs ;
  • Étant entrés dans l’écurie, il s’y est trouvé 17 barriques de vin rouge, estimés avec les fûts – 561 francs ;
  • Plus tous les outils nécessaires à un tonnelier, tels qu’asses de rabattage et de rognage, chien, davier, tire-fonds – feuillets, colombe, chevalet, tarière, taille-fonds, le tout estimé – 21 francs ;
  • Plus une coignée [cognée, sorte de hache], une fourche de fer à trois doigts, une pioche, trois vieux pics et deux mauvaises faucilles, le tout estimé – 6 francs ;
  • Montés dans le grenier au-dessus, il s’y est trouvé vingt-et-un décalitres de froment et dix-neuf de baillarge [orge de printemps] estimés ensemble 39 francs ;
  • Plus 80 tuiles, trois paniers, une basse et une bourgne [récipient ou panier en osier ou paille tressés] en paille, estimés – 5 francs ;
  • Étant passés dans le grenier qui est à côté et règne sur la chambre basse, il s’y est trouvé un tas de paille et balles, estimé – 25 francs ;
  • Plus un fléau à peser avec des poids en pierre, une faux, un vieux bât, deux bancs, une petite baillote, deux paniers et trois cophinaux de paille, le tout estimé – 21 francs ;
  • Plus dix kilogrammes de chanvre en poil, et quatre de laine blanche, trois sacs en l’un desquels dont douze décalitres de froment, trois linceuls, une petite nappe et quatre essuie-mains, le tout estimé – 42 francs ;
  • Étant descendus et entrés dans un toit à brebis, nous y avons trouvé quatre jeunes brebis, estimées avec une basse – 14 francs ;
  • Entrés dans le chai qui ouvre au couchant, il s’y est trouvé quatre cuves, dont l’une coule vingt-trois hectolitres environ, une autre en coule dix-huit, une autre douze, et la dernière huit, lesquelles ont été estimées ensemble – 290 francs ;
  • Plus une cuve de charrois, une pomme à lessive, une baillote, un entonnoir, trois gros carteaux et deux plus petits, le tout estimé – 45 francs ;
  • Plus cinq tierçons et une barrique pleine de première et seconde boisson, estimés ensemble avec un autre fût de barrique et deux basses – 78 francs ;
  • Sur une partie de ce chai est un galetas [débarras ou pièce située dans les combles] garni de planches de différentes espèces, où il s’est trouvé environ un cent de javelles, avec deux fourches de fer à deux doigts, estimé le tout – 10 francs ;
  • Une petite échelle pour monter au galetas, une vrille et des cordes de puits, le tout estimé – 8 francs ;
  • Dans la cours et sous le hangar, il s’est trouvé environ cent fagots et un petit tas de bucher, estimés ensemble 21 francs ;
Ne se trouvant plus d’objets mobiliers à inventorier et à estimer, il a été procédé à l’examen et description des titres et papiers qui s’étaient trouvés et avaient été laissés dans le tiroir du buffet fermant à clef, sur lequel est le vaisselier. Examen fait desdits papiers, il ne s’en est trouvé aucun qui constata quelques dettes actives de la succession. Dès lors, les principaux titres ont été décrits ainsi qu’il suit :
  1. Expédition de l’acte de mariage dudit feu Alexis LÉVESQUE avec ladite DURAND, qui constate leur communauté, reçu par Me DELAVAUD et son collègue notaire en ce lieu, le 21 novembre 1774, dument enregistré à Niort le 2 décembre suivant, cotée de la lettre A ;
  2. Expédition d’un acte de vente fait par Pierre LÉVESQUE au dit feu LÉVESQUE, son fils, par acte de Me CLOUZEAU [Aymé CLOUZEAU, dit le Jeune] et son collègue, notaires à Chizé, le 5 janvier 1776, enregistré à Beauvoir le 18 du même mois par CLOUZEAU, cotée de la lettre B ;
  3. Expédition d’un bail à rente fait par le sieur Jacques Gabriel Marie MANCEAU et son épouse, au dit feu LÉVESQUE et son frère [François], par acte reçu par Me NOURRY et son collègue, notaires à Saint-Maixent, le 4 mai 1788, enregistré à Melle le 8 par DELAVAUD, cotée de la lettre C ;
  4. Expédition de la quittance de l’amortissement de la rente mentionnée dans l’acte ci-dessus, consenti par ledit sieur MANCEAU et son épouse audit feu Alexis LÉVESQUE et son frère, par acte reçu par Me BION et son collègue, notaires à Niort, enregistré le 18 floréal an III, jour de sa date, par DUPRÉ, cotée de la lettre D ;
  5. Vente, sous signature privée, le 10 février 1798, par feu le sieur André Isaac BASTARD, propriétaire à Granzay, au dit feu LÉVESQUE, cotée de la lettre E ;
  6. Expédition d’un acte de vente, consenti par le sieur JUIN et sa femme, notaire à Marsais, au dit feu LÉVESQUE, par acte de Me MESTADIER, notaire audit Marsais, présent témoins, le 25 ventôse an IX, enregistré à Saint-Pierre de Surgères, le 8 germinal suivant par DELATASTE, cotée de la lettre F ;
  7. Expédition de six différents acte de vente consentis au dit feu LÉVESQUE, reçus par le dit Me VIEN, notaire susdit et soussigné, présent témoin, dument enregistrés à Mauzé, dans les délais, par DAMOUR :
    Savoir un par Pierre BERTHOUIN, cultivateur à Granzay, le 10 brumaire an XII, cotée de la lettre G ; 
  8. - Un autre par Simon IZAMBARD, journalier, et son épouse, journalier, au Grand-Prissé, le 9 pluviôse an XII, cotée de la lettre H ;
    Un autre par dame Jeanne Félicité BASTARD, épouse séparée de corps et biens de Jean Philippe CLERC du FIEFFRANCS, propriétaire, à Mauzé, le 20 ventôse au dit an XII, cotée de la lettre J ;
    Une autre par Pierre BERNARD, métayer, lors à Deyrançon, le trente germinal an X, cotée de la lettre K ;
    Un autre par Jean GUILLEBOT, cultivateur à Usseau, le 17 août 1806, cotée de la lettre L ;
    Le dernier par Charles CHAPON et son épouse, cultivateur à Bassée, commune de Frontenay, daté du 18 septembre 1808, cotée de la lettre M ;
Ce fait, et ne s’étant plus trouvé aucun papier à inventorier nous avons reçu les déclarations qui nous ont été faites, ainsi qu’il suit :
  • Ladite DURAND veuve LÉVESQUE a déclaré qu’il est à sa connaissance que Jacques LOUBEAU, cabaretier à Niort, doit pour reste de prix de vente de vin la somme de – 33 francs ;
  • Que M BONFILS ci-devant aubergiste à Niort, doit douze fûts de barriques qui ont été estimés par aperçu – 60 francs ;
  • Que le sieur BRUNET, marchand de vin à Niort, doit quatre fûts estimés par aperçu – 20 francs ;
  • Et que ledit LOUBEAU doit aussi deux fûts, estimés – 10 francs ;
  • A aussi déclaré ladite veuve LÉVESQUE qu’il est dû par lesdits communauté et succession, autant qu’elle le peut présumer, la somme de  – 56 francs, tant au sieur AUDOUIN, chirurgien à Beauvoir, qu’à diverses personnes qui ont travaillé l’an dernier pour la dite communauté, et contre lesquelles déclarations concernant les dettes, tant actives que passives, les autres parties ont fait toutes réserves et protestations de droits.
Ne se trouvant plus rien à décrire, comprendre ou déclarer au présent inventaire, la dite Marie DURAND, veuve Alexis LÉVESQUE, a à l’instant juré et affirmé, des mains dudit Me VIEN, notaire, présence des dits témoins que les objets décrits et énoncés au présent, sont les seuls qui, à sa connaissance. Dépendent et font partie des dites communauté et succession dudit feu LÉVESQUE, son mari, qu’elle n’en a détourné, vu détourner, ni su qu’il en ait été détourné aucun , directement ou indirectement, lequel serment, elle a fait sous peine de droit qui lui ont été expliqués par ledit notaire en présence desdits témoins, soussignés, et qu’elle a déclaré bien comprendre, duquel serment elle a requis acte, qui lui a été octroyé.

En conséquence tout le contenu au présent inventaire, tant en objets mobiliers que titres et papiers, et resté, du consentement de toutes parties en la garde et possession de ladite DURAND, veuve LÉVESQUE, qui reconnaît et s’en est chargée pour, par elle, le représenter quand et à qui il […] (page endommagée)

Suivit du reçu d’enregistrement de l’acte à Mauzé


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Document (11 pages + reçu) :
















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