La construction du bureau de poste

Ce fut une vraie aventure, surtout que la décision de construire un bureau fut prise en Juillet 1913, un an avant le début de la guerre, ce qui retardera les travaux d'une année..

Dès Mai 1911, la municipalité, sous l'impulsion d'Arthur Birard, avait émis une demande auprès de la direction des Postes et de la Préfecture, pour la création d'un bureau de Post, mais le conseil s'était inquiété de l'impact que cela pourrait avoir sur les finances de la commune, et donc, avant toute décision il fallait obtenir un devis.
Ce sera près de deux ans après, en Juillet 1913, que le Ministère des Postes via son directeur dans les Deux-Sèvres, enverra son approbation. 
 

Bien sûr, le nombre d'habitants de la commune étant limité, ce ne sera qu'un bureau de Facteur-Receveur, c'est à dire capable uniquement de gérer le courrier
 
Mi décembre, le Préfet envoie son autorisation de dépenses. 
 

Il faudra bien sûr passer par l'architecte de la Préfecture. Ce sera Mr Mongeaud, architecte du département qui en sera en charge. Celui-ci s'exécute aussitôt, se déplace à la Foye pour effectuer des relevés, et fait parvenir son projet dès le mois suivant, mi-Novembre.

 
Le projet...

 

Ce premier devis estime le coût des travaux à 10.000 francs.

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Sur le plan ci-dessous, on voit le nouveau bureau juste en haut du champ de foire, de l'autre coté de la route de Vallans.en face de l'entrée de la mairie, 
 
  
 
Ce qui est amusant, c'est le petit bâtiment contenant un WC au bord de la rue du champ de foire. 
 
Le détail du bâtiment sera également présenté.Au rez-de chaussée, un salle et bureau pour recevoir la clientèle, et une cuisine pour le receveur et sa famille, le tout au dessus d'un sous-sol avec cave, et à l'étage, les chambres à coucher. 
 
En fait, c'est Arthur Birard qui avait poussé pour que ce bureau soit construit juste en face de la Mairie, et il emmène le conseil voir l'emplacement.



On s'aperçoit qu'il faudra déplacer la bascule municipale, ce qui entraînera un surcoût de 2000 francs.
La municipalité fait donc une demande pour un emprunt de 12.000 francs, ce qui sera autorisé par le préfet. fin Décembre.


Mais cet emplacement ne fait pas l'unanimité parmi les membres du conseil. D'une part il est plus coûteux, d'autre part, plusieurs craignent que cela ne défigure l'ensemble mairie-école. Plusieurs proposent que l'a construction se fasse en bas du champ de foire, là ou il se situe actuellement, ce qui finalement sera accepté.
 
 
Un nouveau plan sera redemandé à l'architecte, qui s'exécute...


Ce nouveau plan correspond au bâtiment définitif tel qu'on le connaît aujourd'hui.

A présent, il faut trouver une entreprise de construction, et pour respecter les règles, on lancera un appel a candidature qui fera l'objet d'affiches placardés en mairie.

Mais cette adjudication du 22 Janvier 1914 va échouer. Aucun entrepreneur n'accepte de le construire pour le prix proposé. En retour le Préfet propose soit de relancer l'appel d'offre,soit de traiter de gré à gré avec un entrepreneur des environs.

Au final on choisira un contrat de gré à gré.

Ce sera Ernest Rabette, un entrepreneur de Saint-Saturnin-du-Bois, habitant La Rochelle, qui sera retenu, ce qui sera confirmé par la préfecture.  Il devra démarrer les travaux dès le mois de Mars 2014, pour finaliser 6 mois après, au mois de Septembre.

Le devis détaillé des travaux: 

Saint-Saturnin des Bois, c'est un peu loin du chantier, donc pour rester sur place, Rabette louera un bâtiment à proximité le temps des travaux. Comme il est aussi adjudicataire de la construction du bureau de Poste de la Charrière, il choisira une maison à Thorigny. 
On voit qu'elle comporte aussi une écurie pour y loger des chevaux.

 
 
On voit qu'au mois de Juin 1914, les travaux sont démarrés, et que l'architecte approuve le paiement de cette première tranche de travaux.
 

Hélas, début Août 1914, c'est la déclaration de guerre avec l'Allemagne. Beaucoup de jeunes sont mobilisés, dont plusieurs ouvriers de Rabette.
Les travaux sont interrompus.
 
 

 Fin Juillet 1915, le conseil se préoccupe du retard pris par les travaux, On décide de passer en mode régie, hors du traité.


Octobre 1915. Le bâtiment est fini. On en est aux travaux de peinture, suivis par l'architecte. Tout le monde est impatient.

 

Enfin, fin 1915, les travaux sont finis et on prépare le solde de tout comte pour l'entrepreneur. 

Janvier 1916. Dernière tranche de paiement des travaux.


Début 1916, le nouveau bureau peut enfin ouvrir. avec plus d'un an de retard.

 


 

 



 

 

 






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