Petit parcours découverte

Petits parcours-découverte, seul ou en famille...
Vous qui voulez découvrir ce petit village ou vous habitez, ou bien qui n'êtes que de passage, prenez le temps de vous promener dans ses rues, ses chemins, et levez les yeux. Soyez curieux : Observez ce qu'ont construit les habitants avant vous. Intéressez vos enfants, apprenez-leur à découvrir, observer, et comprendre.

Un petit rayon de soleil, et hop, c'est parti...

 
Promenade dans le bourg. La rue du centre et son vieux puits

Limouillas et ses vielles maisons de vignerons après la pluie...   

Admirez ces vieux murs de pierre et ces façades de maisons anciennes. Recherchez les détails qui sont les témoins du savoir-faire des artisans qui ont vécu ici.              Le temps d'un instant vous vous imaginerez à leur côté, les regardant scier des blocs de pierre tirés du sol aux alentours, les tailler au pic, et parfois les sculpter…Observez comment l'on a posé ces pierres en respectant leurs "belles faces". Sachez lire comment les bâtiments ont évolué au fil des générations, avec leurs rajouts, surélévations, et toutes les ouvertures : fenêtres et portes dont beaucoup sont aujourd’hui bouchées mais dont on voit encore l’encadrement…

Regardez ces murs de pierre sèche, dont il en subsiste encore quelques-uns, et observez comment on les protégeait avec des pierres plates posées sur le champ.  Ils ont su traverser les siècles. Pourra-t’on en dire autant des constructions contemporaines ?

Il faut dire que dans ces époques pas si lointaines, l’on aimait le travail bien fait et l’on prenait le temps. Tout se faisait à la main, parfois avec l’aide d’animaux, et il est vrai qu’au village la main d’œuvre était importante.

Vous trouverez ci-après quelques photos « d’éléments remarquables », prises dans les différents villages.

La liste n’est pas exhaustive. Ils sont classés par type, avec lorsque c’est possible une petite explication sur leur utilité et le contexte.

A vous de construire votre parcours au fil de vos envies. Établissez un jeu de piste pour les plus jeunes... 

Des cartes détaillées sont à votre disposition sur le site pour vous repérer, et, pour les plus curieux, des articles vous donnent le contexte historique. 

Bonne découverte !

1.       Les dates sur les maisons

2.       Les vieux murs de pierre

3.       Linteaux de portes et fenêtres

4.       Piliers de hangars

5.       Croix de chaînage

6.       Pierres d’évier et boulites

7.       Attache-bestiaux

8.       Pigeonniers

9.       Les fours

10.  Les Ammonites

Pour les puits que l’on encore voir de ci-de là, se référer à l’article sur l’Eau.

 
 
Dates de construction
Avant la révolution très peu de bâtiments étaient datés par leurs constructeurs. On en connait une à la Foye, rue de l'Ancien Castel. C'est la maison d’un ancien notaire : Mathurin Delavaud, dans laquelle lui et son fils Jean-Baptiste, exerceront pendant de nombreuses années, à une époque ou les ventes ou les successions sur les vignes étaient nombreuses. 

 

Le style des chiffres employés sur cette gravure est tout à fait significatif de ce milieu du XVIIIème siècle.

Bourg. Rue de l’ancien Castel. Maison de notaire 18ème siècle. Date 1762.       
 
Notez aussi la forme cintrée que prenaient les linteaux de portes. C'était alors le style en cours du XVIème au XVIIIème siècle, et l'on en retrouve encore sur certaines constructions très anciennes du village.
 
Lorsque vous y serez, notez aussi comment la rue a été surélevée depuis cette date, et essayez d’imaginer le confort sommaire dans lequel ils vivaient : Juste deux pièces: Uns servant d'office, et une autre de pièce à vivre avec cuisine. Observez la pierre d'évier qui dépasse de la façade. 
 
Mais c’est surtout après les épisodes de la Révolution puis ceux du 1er Empire qu’une envie de construction s’emparera du village. Les nobles ayant été chassés, la nouvelle bourgeoisie, enrichie par l'essor du vignoble et sa renommée, décidera de se faire construire de belles demeures en pierre. Il en subsiste encore quelques-unes dans chaque village de la commune. Soyez curieux, retrouvez les !
Il faut savoir que la mode de l'époque était de construire des maisons avec chambre à l’étage (auparavant l'on se contentait de maisons assez basses avec grenier au-dessus) et l'on faisait inscrire la date de construction au-dessus de la porte d’entrée principale. 
Levez les yeux et observez !

Le Bourg. Rue du centre. 1816.

Le Bourg. Impasse du prieuré. Grand Logis. Date 1826 sur la porte d’entrée.Initiale du propriétaire François Benoist.

Le Bourg. Rue du centre. Ancien café Maret. 1840

Le Bourg. Impasse Garnier. Date 1891 sur linteau de porte, maisonnette, écriture mixte.

Le Bourg. Rue des Artisans. Date 1898. Maison Morin. 

Inscriptions particulières

Le Bourg. Rue centrale. Ancien bureau de police de La Foye au temps de la révolution.

Les vieux murs
Par chance le sol calcaire de la région fournissait directement sur place la plupart des matériaux de construction; Pas besoin d’aller très loin !

L’exploitation se faisait à 2 ou 3 mètres de la surface du sol, parfois plus bas. La plupart du temps l'on en profitait pour creuser une cave. Il faut dire que beaucoup de ces maisons étaient celles de vignerons et donc cela s’imposait.

Selon les matériaux, l’on utilisait différents outils pour tailler et façonner les pierres et toute une corporation d’artisans spécialisés s’était développée dans la région. 

 

Les maçons avaient appris à reconnaitre les qualités des différentes sortes de pierres, et savaient ou les employer : façade ou remblai. Il n’y avait que pour les seuils de porte, et pour les éviers que l’on faisait venir des pierres d’autres régions, en général des carrières des Charentes. Celles extraites du sol de la Foye avaient la fâcheuse tendance d'être poreuses, ce qui provoquait leur effritement lors du gel l'hiver. Beaucoup de façades de nos maisons en conservent les stigmates.

Le liant des murs étaient fait de mortier à la chaux, mélangés a du sable gras que l’on allait chercher sur les bords du Mignon. Quant aux tuiles de forme romaine, un certain nombre de petites fabriques avec four de cuisson s’étaient développées aux abords du marais. Et pour le bois, le bois de La Foye était là pour fournir des poutres de bon chêne qui tiendrait pendant des siècles.

Pour une explication détaillée sur les techniques de construction de l'époque, lire: Le chantier de reconstruction du château de Guedelon

https://chantiers.hypotheses.org/637

 

La datation des murs
A part l’église, il n’existe presque plus de murs datant des tous débuts du Prieuré, du début du Moyen-Age ou il a été construit. A l’époque l'on taillait de gros moellons rectangulaires que l’on superposait, en référence probablement aux constructions indestructibles des romains.

Sur le mur de la grange du Prieuré situé juste derrière l’église, l'on voit un certain nombre de ces gros moellons utilisés en réemploi. L'on peut en apercevoir également dans le mur d’enceinte du Prieuré.

Le Bourg. Le mur arrière de la grange du prieuré. Située derrière l'église.

Progressivement ces pierres prendront une taille plus petite, plus faciles à manipuler, comme ci-dessous sur certains tronçons du mur d’enceinte du Prieuré. A noter le « chaînage vertical » permettant d’assurer une certaine solidité pour des murs de grande longueur. Le Chainage, qui devait avoir lieu au maximum tous les 10 mètres.
 

Le Bourg. Rue de la mare aux chèvres. Mur d’enceinte du Prieuré. Remarquer le réemploi de pierres anciennes.

Les angles

Aux intersections de rues, beaucoup d’angles de murs étaient arrondies afin de les protéger du passage des charrettes.
 

Treillebois. Angle Rue centrale-Rue du Marronnier.

 

Le Bourg. Rue des deux-Puits. Pierre d’angle sculptées.

Parfois l'on installait un « chasse-roue », une grosse pierre pour protéger le bas du mur des moyeux des charrettes.

 

Le Bourg. Rue des Artisans.

 
Le Bourg. Rue des Artisans. Devant la maison « Desset ».

 

Croix de chaînage ( Classé « X ») 
Ces vieux murs avaient parfois tendance a bouger. Et pour éviter qu’ils ne s’écartent sous l’effet des intempéries, on les consolidait à l’aide de croix en fer reliées par des tiges de boulonnées de chaque coté ; Un certain nombre de bâtiments anciens en sont équipés. 
 
Maison au bord de la grande mare
A Treillebois
A Limouillas


Murs de pierre sèche
On peut en voir encore quelques un quand on s’éloigne du centre des villages. Ils ont beaucoup souffert. Les pierres sont posées les unes au-dessus des autres, sans mortier, en respectant les point d’appuis. Savoir les mettre a la bonne place était tout un art. Les anciens savaient entretenir ces murs de clôture, ramassant et posant chaque année les pierres tombées. Et pourtant certains sont encore debout malgré les siècles !

 

Bourg. Rue des Artisans. Le jardin du « père Chatelier », avec sa couverture en pierres inclinées.

 

Treillebois. Rue de la Balade.

 

Admirer cette disposition de pierres penchées, permettant d’empêcher le ruissellement destructeur...
 
Linteaux de portes et fenêtres
En parcourant les rues des villages, on peut en voir encore de très jolis, en pierres taillées, comme ci-dessous à Treillebois. 

 

 
Jusque vers les années 1850, l’on choisissait de grosses pierres en guise de linteaux (pierre du dessus des portes et fenêtres, posée horizontalement au-dessus des pierres verticales des côtés, les jambages). Dans notre village c’est un vrai festival, et l'on en rencontre de toutes les formes, particulièrement pour les petites ouvertures des granges et greniers.
 

Rue du Logis. Écurie Chatain.

 

A Treillebois.

 

Le Bourg. Rue des Artisans.

 


 
 


Ce n’est qu’à partir des années 1850 que l’on mettra des linteaux faits d’un bloc allongé…
 

Bourg. Rue des artisans. Petite maison de vignerons. Elle ne comportait qu’une pièce, avec dessous une cave.
 


Puis vers les années 1880 d’un bloc rectangulaire

 


Ici sur cette fenêtre d’aération d’un cellier, on voit encore les traces de la grille de protection. En fer


A Treillebois.

 


Ici on a mis un arc de voûte (Structure de renvoi de pression pour limiter la pression sur le linteau et éviter qu’il ne casse).
 

Impasse du Paradis
 
Piliers de hangars
La plupart du temps rond, parfois hexagonal, avec quelques poutres en bois de peuplier, ils permettaient de faire un préau couvert.



 
Pierres d’évier
Toutes les maisons anciennes possédaient bien sûr un évier. Celui-ci était en général creusé dans l’épaisseur du mur et se composait d’une pierre plate légèrement inclinée, dont l’écoulement de l’eau s’effectuait par une rigole vers l’extérieur, en général sur la rue.



Une petite ouverture circulaire juste au-dessus permettait d’éclairer (faiblement) le bac.
 
Sur cette photo prise de l’intérieur, l’on voit l’évier et l’ouverture circulaire ai dessus.

Dans la plupart des maisons cet évier se situait à côté de la porte d’entrée, ce qui facilitait le transport de l’eau. On allait la chercher au puits a l’aide de seaux, en bois cerclés de fer, puis plus tard en zinc. Et la « cussotte » casserole à long bec permettait de faire couler un petit filet d’eau.

 Marguerite Gurgand dans son roman « Les demoiselles de Beaumoreau » décrit :

« Dans les maisons poitevines, juste à côté de la porte d’entrée, se situait la pierre d’évier, avec son simple trou d’écoulement qui se déversait dans la cour. Elle supportait les deux seaux de bois cerclés de cuivre, et, sur l’un des seaux, appuyée d’un bord à l’autre, reposait la « cussotte ». C’était une petite casserole, dont le long manche creux laissait couler un filet d’eau. On y buvait à la régalade ou on s’y lavait les mains.

Au-dessus de la pierre d’évier se trouvait une petite ouverture généralement ovale, guère plus large et longue que la main, pratiquée dans le mur et obturée par un carreau fixe : l’œil-du-bac. Celui qui en eut l’idée aurait bien droit à la reconnaissance des femmes. De là, en effet, une ménagère pouvait surveiller à la fois sa cour et sa volaille, les champs attenants, et surtout les chemins passant devant la maison. De ce point stratégique, elle se sentait autant de responsabilité devant sa meurtrière, le grand intérêt étant de tout voir sans être vue… »

 

Pierre d’évier, appelées parfois « pierre de cussotte » à La Foye.

Un certain nombre de maison les ont conservés.

 

Le Bourg. Rue des artisans. 
     
Le Bourg. Rue du centre. Une évacuation très particulière.
 
La pierre d'évier traverse le mur et le déborde légèrement pour que l'écoulement ne le salisse pas.
 
 
 Treillebois. Rue du Maronnier.
 
Treillebois. Rue de la Balade
 
 
Trous de boulite
Bien sûr chaque évier possédait son trou de boulite, mais il y en avait aussi dans les murs des granges, écuries et greniers pour assurer la ventilation.

Ce mot a créé aussi le verbe : Bouliter : regarder par une boulite, regarder par le trou de la serrure (espionner).

Le bourg. Rue des rosiers.


Le bourg. Rue du tourniquet.


Ici une curiosité. Un trou de boulite que l’on peut orienter.
 
 
Fours à pain
La plupart des grandes maisons possédaient leur four pour cuir pains, rôtis et pâtisseries. Et entre voisins on s’arrangeait pour se les prêter.

Il n’en reste que très peu, la plupart à l’intérieur de bâtiments.

 
A Treillebois, Rue du Marronnier on peut en apercevoir un, encore en état, devant un petit bâtiment au bord du chemin.


Attache bestiaux
Tout le monde possédait un cheval ou un âne pour tirer une petite cariole pour transporter du bois, de l’eau ou des denrées. On les attachait au pas de porte avec une petite corde passée dans un trou de pierre,

... ou tout simplement un anneau en métal.

Attache bestiaux. Treillebois et Limouillas

Pigeonniers
A la campagne l’on mangeait des légumes mais aussi de la viande. Bien sûr des volailles et du cochon que chaque ferme élevait, et parfois du bœuf les jours de fête. Mais un des mets très prisés était le pigeon. Beaucoup de grandes maisons possédaient un pigeonnier comme ci-dessous le prieuré.

Le Bourg. Rue du centre.
 
Parfois il n’était réduit qu’a quelques lucarnes permettant aux pigeons de rentrer dans le grenier, ou ils nichaient sur les poutres.




                                                       Treillebois. Rue Centrale et Limouillas.

 Et parfois l’aménagement était très sommaire comme celui-ci à Treillebois.

 
Ammonites
Trouvées en labourant les vignes, elles portaient chance dans les murs de maison. Ces grands escargots, aujourd’hui fossilisés, sont les témoins de l’époque lointaine ou la mer recouvrait toute notre région.

Le Bourg. Rue des Artisans. Mur maison Barbet.

Le Bourg. Rue des Artisans. Mur grange Morin. Et à Treillebois.

Limouillas. Rue du gite

Quelques vues du village...


Le Bourg. Impasse Garnier

Au Bourg. Rue des Artisans. Le Logis, une ancienne propriété viticole...

La maison rouge, rue du centre

Rue des artisans. Un jardin à l'ancienne (du père Chatelier)

L'église et le monument aux morts

Restaurant le Rabelais

La Mairie et ses massifs de fleurs



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