La transmission du prénom des parents aux premiers nés

Attribution des prénoms au XVIIe et XVIIIe siècles


Si neuf fois sur dix le prénom de l'enfant était celui du parrain ou de la marraine, les parents souhaitaient généralement que leurs premiers nés portent leur prénom, et ils choisissaient des parrains et marraines à cet effet.

Ainsi Pierre Cuit et Marie Guitteau ont trois filles prénommées Marie
et deux fils Pierre (dont on peu penser que les premiers n'ont pas survécu) :
  • Marie Cuit, le 23 janvier 1737 (nom de la marraine illisible).
  • Marie Cuit (º1740), marraine Marie Marguerite Cuit, sa tante.
  • Pierre Cuit (º1743), parrain Joseph Cuit, son oncle.
  • Marie Cuit (º1744), marraine Jeanne Guitteau, sans doute sa tante. 
  • Pierre Cuit (º1746-1766), parrain Pierre Nourrigeon.

Dans ce cas particulier, si le parrain et la marraine avaient un prénom différent du leur, Pierre et Marie ne l'employaient pas, ce qui était assez rare à la Foye. L'usage impliquait d'adopter le prénom du parrain ou de la marraine, et l'on peut penser qu'ils ne se donnèrent cette liberté qu'avec des membres de leur famille proche.

Quelques exemples de transmission du prénom du père au premier né, relevés à la Foye :
  • François Allain, l'Aîné, dit le Petit Noué (ºca 1694), père de François (º1746), père de François (º1785)
  • Pierre Arnault, dit Bannoir (ºca 1735), père de Pierre dit Bannoir (º1770), père de Pierre (º1802)
  • Pierre Arnault (ºca 1682), père de Pierre le Jeune, dit le Brigadier (º1715), père de Pierre Roch Arnault (º1775)
  • Jean Arnault (ºca 1657), père de Jean (second fils, º1688), père de Jean, dit le Jeune (ºca 1709), père de Jean (º1736)
  • Jean Geoffroy (º1795), fils de Jean Henri, lui-même fils de Jean dit la Ballade, fils de Jean dit le Jeune (second fils ?), fils de Jean dit l'Aîné.
  • François Marchand (º1799), fils de François (º1754), fils de François (ºca 1720), fils de François (ºca 1698).