Cette déclaration fut rédigée par les membres de l’assemblée municipale peu après l’élection du maire, en février 1790 [1]. Ces derniers dressent ici la liste des biens imposables du prieuré de la Foye-Monjault, dont les bénéfices revenaient depuis 1783 à Jean Chrysostome Louis MÜLLER, prieur commendataire résidant en Alsace. Elle fait suite au décret des 13 et 18 novembre 1789, qui prescrivait à tous les établissements ecclésiastiques de faire la déclaration de leurs biens.
Déclaration des biens du prieur :
Déclaration que fait en conformité du décret de l’Assemblée nationale messire Jean Chrysostome Louis Müller, prieur commendataire du prieuré de Saint-Simon et Saint-Jude, à la Foye-Monjault, dépendant de l’abbaye de Montierneuf de Poitiers [2], des biens, droits et revenus et charges dudit prieuré, dont il n’a d’autre connaissance que celle que peut lui donner le bail qui a été passé à Poitiers le 3 décembre 1783 par son résignant, dont il a été obligé en qualité de résignataire de […].
Le prieuré de la Foye-Monjault consiste en une maison de fermier, celliers, granges et écuries, haies et autres bâtiments, prés, pacages, de deux métairies, l’une appelée la Verrines, située en la paroisse de Marigny, et l’autre de Sainte-Geneviève, située dans la susdite paroisse de la Foye-Monjault, un moulin à vent, un four banal en cent et devoirs féodaux et fonciers, corvée, droits de verte-moute, droits de terrage, tant sur les terres labourables, les prés, les vignes, les jardins, qu’autres lieux, lesquels droits s’exercent de même sur le village du Cormenier qui est une dépendance du prieuré, et encore en un bois de 44 arpents, duquel il a été distrait 161 arpents pour former le quart des réserves, et le surplus a été divisé en 25 portions pour former les coupes ordinaires des tailles qui s’exploitent à l’âge de 25 ans.
Ce aujourd’hui et adressé à l’Assemblée nationale, conformément à son décret du 13 novembre dernier et se sont lesdits officiers municipaux pour approbation des présentes soussignés.
Signé : François Jousseaume-Beaupré, Pierre Bodin, maire, André Augustin Vien, procureur de la commune, François Augustin Rondeau, officier municipal, François François, François Cuit [3], André Isaac Bastard de Chatellier, officier municipal, Burgault et Delavaud [4], secrétaire.
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Notes
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[1] Vraisemblablement le 28, date du procès verbal suivant dans les registres, et qui rassemble les mêmes signatures.
[2] Abbaye bénédictine de Saint-Jean-l’Évangéliste de Montierneuf, Poitiers.
[3] Peut être ce François Cuit
[4] Peut être François Delavaud, huissier en 1794.
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