D'après les travaux de Jean-Marc FAVRIOUX et Pascal CHAPRON.
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Jean François BARBAUD et Madeleine COSSET étaient un couple de journaliers demeurant à La Foye-Monjault (peut être à Treillebois), originaires de cette commune : le bourg pour lui, le hameau de Treillebois pour elle. Jean se maria le même jour que son frère Pierre, et Madeleine exerça la fonction reconnue de sage-femme.
Partage de 1810
Le 20 février 1810, ils acceptèrent, par acte notarié passé devant Me VIEN, notaire à La Foye-Monjault, de prendre en charge Françoise BONNIN, mère de Madeleine, infirme et très âgée (87 ans), nécessitant des soins particuliers qu'elle ne pouvait trouver que dans la piété filiale de sa fille. Cet acte permettait de répertorier ses biens meublés, pour éviter ensuite toute querelle successorale entre ses héritiers, ou une récupération de ses meubles si Françoise avait souhaité partir de chez sa fille. En fait, cette cohabitation ne dura que peu de temps car elle décéda le 5 décembre de la même année, soit environ neuf mois et demi après la rédaction de l'acte.
L'inventaire des biens, s'élevant à la somme de 143.50 francs, comprenait :
- Une paillasse de médiocre valeur, une ballière [1] et un vieux lit de plumes avec son traversin garni, raccommodé à certains endroits avec de la toile, et enfin deux morceaux de toile servant de rideaux, le tout estimé à 36 Frs.
- Dix vieux linceuls, une nappe, cinq essuie-mains, et trois mauvais sacs – 38 Frs.
- Une petite armoire à deux portes fermant à clef et très ancienne – 24 Frs.
- Un trépied, un grand poêlon de cuivre jaune, une cuillère et un pot en fer – 5 Frs.
- Deux vieilles chaises estimées à cinquante centimes.
- Les linges et hardes à son usage, au nombre desquels sont vingt trois chemises, le tout très mauvais – 40 Frs.
Partage de 1814
Lors de leur partage passé devant Me VIEN, notaire à La Foye-Monjault, le 20 janvier 1814, Jean François BARBAUD et Madeleine COSSET léguèrent à leurs enfants [2], 64 biens immobiliers situés dans les communes de La Foye-Monjault (52 biens), de La Rochénard (9), du Grand Prissé (2) et de Vallans (1), et qui comprenaient :
- Une chambre à feu, petite chambre derrière, toit et petit chai, quéreu [3] au midi et à l'ouest des dites chambres dans le bourg de La Foye-Monjault.
- Cinq petites chambres avec quéreu, une servant d'écurie, situées pour les deux premières au hameau de La Maison Neuve de La Rochénard, une à La Fiole, bourg de La Foye-Monjault et les deux dernières situées à Treillebois.
- Un chai situé au bourg de La Foye-Monjault.
- Deux petites chènevières situées à Tesson, commune du Grand Prissé composée au total de 23.1 litres, représentant six mesures anciennes de chenevis [4].
- Trois jardins à semer de fèves représentant au total 25 litres de fèves, situés commune de La Foye-Monjault.
- 11 champs d'une superficie globale d'1.2 hectare.
- 21 pièces de terre labourables d'une superficie globale de 3 hectares.
- 21 vignes d'une superficie globale de 3 hectares ou 355 rangs.
En compensation, ils exigèrent la pension viagère annuelle suivante :
- 930 litres de blé de froment représentant 28 anciens boisseaux marchands.
- 400 litres de vin rouge représentant deux barriques anciennes.
- Douze hectolitres représentant six barriques de première boisson.
- Deux cents fagots dit cadets.
- Deux cents javelles.
- Soixante francs argent.
Lors de sa succession, le 10 juin 1830, Jean François BARBAUD ne légua à ses enfants que des meubles évalués pour une somme de 141,50 Francs, car les époux avaient effectué le partage anticipé de leurs biens, le 20 janvier 1814 comme décrit ci-dessus. Quant à Madeleine COSSET, sa succession du 17 avril 1837 ne comportait également que des meubles estimés 100 Francs et constitués de :
- Un mauvais lit estimé à 40 Frs.
- Une vieille armoire – 20 Frs.
- Une table et trois chaises – 2 Frs.
- Un chaudron – 5 Frs.
- Six assiettes et trois pots – 1 Fr.
- Trois cuillers et trois fourchettes – 0.5 Fr.
- Quatre draps de lits et deux nappes – 12.50 Frs.
- Effets de la défunte – 15 Frs.
- Bois à brûler – 4 Frs.
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Notes
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[1] Ballière : paillasse faite de balle d’avoine.
[2] Jean François BARBAUD et Madeleine COSSET eurent au moins trois enfants dont deux sont encore vivants en 1814 : André, et Michelle Madeleine.
[3] Quéreu : cours de ferme, petit terrain utilitaire.
[4] Chenevis : graine de chanvre.
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